En collaboration avec Marie Reinert
La machine travelling Avancer-reculer-tracer se déplace sur un rail pour réaliser l’étude de fréquentation d’un territoire spécifique à l’art, l’espace d’exposition : un marquage au crayon graphite garde en mémoire la circulation des visiteurs dans l’espace. À chaque passage, la machine trace une ligne aller-retour qui devient de plus en plus noire à mesure que le nombre des visiteurs augmente. Un capteur placé dans l’espace accumule le nombre de passages par jour, au total 100 lignes horizontales pour les 100 jours de l’exposition. Chaque jour, le curseur descend de 1,83 centimètres. Les lignes accumulées dessinent ainsi une partition graduée de l’exposition, orchestrée par le spectateur.
« Ce qui m’intéresse c’est de créer, à partir d’une combinaison aléatoire, le développement d’un graphique qui révèle une grille de lecture du passage et de la durée de l’exposition. J’aime l’idée que la mine graphite s’altère et change d’épaisseur au fur et à mesure du frottement sur le mur. On est dans un processus « machinique » qui développe un dessin imparfait. Un semblant d’étude de fréquentation qui n’en serait pas un... » (Marie Reinert).
Si le prototype de l’œuvre est expérimenté à l’occasion d’une exposition en 2010, le chariot de travelling trouve son origine lors du tournage du film Roll On, Roll Off en 2009. Ses dimensions correspondent à la salle des machines du roulier.
Chariot et barres en aluminium, moteur, capteur, crayon graphite, batterie 12 V., 230 x 110 cm